
Comment arrêter les achats compulsifs : une démarche pour reprendre le pouvoir sur soi
Certaines personnes se retrouvent régulièrement à cliquer frénétiquement sur "Ajouter au panier", à remplir leur chariot de supermarché au-delà du nécessaire, ou à rentrer chez elles avec un objet dont elles n’avaient pas besoin… mais qu’elles ne pouvaient pas laisser passer. Parfois, il s’agit d’un vêtement, parfois d’un gadget inutile, d’un énième livre non lu, ou d’une énième bricole de déco. Et ce n’est pas qu’une question de budget ou d'organisation. Derrière cette envie irrépressible se cache souvent une tension intérieure, une émotion trop forte, ou un vide difficile à nommer. Voilà pourquoi comment arrêter les achats compulsifs est une question qui mérite d’être posée… avec douceur, mais avec honnêteté.
💔 Et si ce n'était pas une question de volonté ?
Le plus souvent, les personnes concernées ne manquent ni d’intelligence ni de discipline. Ce n’est pas qu’elles ne savent pas gérer leur budget ou leur espace de rangement. C’est qu’au moment de passer à l’achat, une autre force prend le dessus. Une forme d’élan qui soulage… puis culpabilise. Dans ce mécanisme, le plaisir est aussi rapide qu’éphémère, et ce qui semblait réconfortant devient source de honte ou de frustration.
Derrière l’achat compulsif, on retrouve souvent des blessures plus profondes : une solitude, une fatigue émotionnelle, un manque d’amour ou de reconnaissance. Il n’est pas rare que la peur de l’abandon soit en toile de fond, avec ce besoin de combler un vide intérieur. Le geste d’acheter devient alors un substitut, un apaisement momentané.
🧠 Reprogrammer ses automatismes pour en sortir durablement
Certaines personnes me disent qu’elles ont “essayé mille fois d’arrêter”, mais qu’elles finissent toujours par replonger. Et c’est normal, car le réflexe de l’achat compulsif ne se désactive pas uniquement avec la logique. Il fonctionne dans le cerveau émotionnel, celui des peurs, des manques, de la recherche de sécurité.
C’est précisément pour cela que l’hypnose Chambéry peut être une aide précieuse : elle permet d’agir en profondeur, là où le mental conscient n’a plus accès. Elle aide à désamorcer les déclencheurs, à libérer les blessures émotionnelles associées, et à reprogrammer de nouveaux automatismes plus sains.
🧹 Premier pas : identifier ce que l'on cherche à remplir
Avant même de chercher des solutions pratiques, une question fondamentale mérite d’être posée : qu'est-ce que cet achat cherche à combler ?
Un besoin de réconfort après une journée difficile ? Une envie de se prouver qu’on "vaut mieux" ? Une peur du vide, du silence, de l’ennui ? Certaines personnes remplissent leur panier en ligne comme d’autres mangent sans faim ou scrollent sur leur téléphone sans fin : pour oublier quelque chose de plus profond.
Prendre le temps de s’arrêter, d’observer son ressenti avant de consommer, c’est déjà un acte de conscience. Un acte de réconciliation avec soi.
✏️ Le pouvoir d’une liste de besoins réels et alignés
Une des clés concrètes pour répondre à comment arrêter les achats compulsifs, c’est de distinguer ce que l’on veut de ce dont on a réellement besoin.
Créer une liste de courses ou d’achats réfléchie, à tête reposée, en dehors de toute impulsion, permet de poser un cadre.
Cette liste peut être construite autour de questions simples mais puissantes :
→ Est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
→ Est-ce que cela va m’apporter un bénéfice durable ?
→ Est-ce que je pourrais m’en passer sans inconfort ?
🔄 Espacer volontairement les moments de consommation
Certains automatismes sont très ancrés : faire du shopping en ligne le soir, flâner dans les rayons le samedi, passer “juste pour voir” dans un magasin après une journée stressante… Pour casser ces boucles, il est utile d’introduire des délais de réflexion. Par exemple : décider d’attendre 48h avant tout achat non prévu. Ou bien réserver un jour par mois (et un seul) pour s’autoriser à acheter ce qui est sur sa liste.
Cela permet au cerveau de sortir du mode “urgence” et de recontacter un espace plus lucide, plus aligné.
🌱 S’offrir d'autres types de satisfaction
Remplacer ne veut pas dire renoncer. Il est souvent plus efficace de substituer un comportement que de le supprimer.
À la place du shopping automatique, certaines personnes choisissent :
- Une promenade dans la nature 🌳
- Une séance de méditation ou de respiration
- Un appel à une personne ressource
- La lecture d’un livre inspirant
- Une activité manuelle ou créative
L’idée, ce n’est pas de se forcer, mais de tester : qu’est-ce qui me fait du bien durablement ?
📎 La méthode BISOU : un filtre bienveillant avant chaque achat
La méthode BISOU, simple et efficace, permet d’introduire une pause consciente avant de sortir la carte bleue.
- B : Besoin – Ai-je un vrai besoin ou une envie passagère ?
- I : Immédiat – Dois-je vraiment l’acheter maintenant ?
- S : Semblable – Ai-je déjà quelque chose de similaire ?
- O : Origine – Quelle est la provenance, la qualité ?
- U : Utile – Cet achat va-t-il vraiment m’être utile ?
Certaines personnes l’affichent dans leur portefeuille ou sur leur téléphone. Cela devient une sorte de garde-fou doux mais puissant.
💬 Se faire accompagner pour aller plus loin
Lorsqu’un comportement devient source de souffrance, d’isolement, ou de perte de contrôle, il est tout à fait légitime de se faire accompagner. Parfois, derrière une compulsion se cache une histoire d’attachement, une peur de l’abandon, ou un besoin d’amour jamais reconnu.
À lire aussi : Quand l’amour fait mal – comprendre la peur de l’abandon
C’est un travail profond, mais libérateur. Et oui, c’est possible d’en sortir. Pas en luttant contre soi, mais en apprenant à mieux se comprendre. En se réconciliant avec ses besoins, ses émotions, son histoire.
Et vous ? Quels sont vos réflexes d’achats ? Quelles émotions se cachent derrière ? Quelles petites victoires avez-vous déjà remportées dans cette démarche ?
👉 Pour approfondir cette thématique, vous pouvez aussi lire l’article : "Peur de l’abandon – comment la surmonter".